Voir, comprendre et Croire… les mots de la Résurrection
Jn. 20, 1-9
Les linges sont toujours en place, affaissés. Rien n’a bougé, mais le corps n’est plus là. Comme parti de l’intérieur… Incompréhensible et énigmatique situation ! Le disciple que Jésus aimait aperçoit ces linges. Pierre les contemple. Mais tout est insensé, illogique !
Une question double remonte…
Qui aurait pu avoir l’idée d’emporter le corps nu en remettant tout en place ?
Et pourquoi ?
Soudain, entrant à son tour, le disciple voit. Il voit l’invisible. Il « voit » comme on dit : « Je vois ce que tu veux dire ». Autrement dit, il comprend. Il comprend la réalité de ce que Jésus avait annoncé. Alors, il croit ce que Jésus avait dit. Il voit maintenant qu’il « fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ». Il y a au matin de Pâques un fait brut, qui s’impose : le tombeau ouvert, tout est resté en place comme vendredi soir, mais le corps de Jésus n’est plus là… reste à comprendre, à interpréter ces indices.
La foi en l’annonce que Jésus fait de sa résurrection permet cette interprétation. La rencontre du Ressuscité vient confirmer qu’on a bien fait de croire qui vient de susciter cette foi. Au soir de Pâques, le Seigneur fera une longue catéchèse avec ses disciples d’Emmaüs. Il ouvrira leur esprit à l’intelligence des écritures. Et il leur apprendra à revenir au geste si surprenant du Jeudi saint : anticipation de la gloire, réalisation de sa présence. L’Eucharistie célébrée dans la foi demeure, jusqu’au retour du Seigneur, la manifestation permanente du Ressuscité.